Autrice invitée*: Pascaline Caligiuri, Directrice de l’agence spécialisée ZEM CES.
Die neuen gesetzlichen Grundlagen für die gymnasiale Maturität traten am 1. August 2024 in Kraft. Pascaline Caligiuri gibt einen kurzen Überblick über die Herausforderungen, die es zu meistern gilt.
Die Blogbeiträge werden nur in der Sprache der Autorin/des Autors veröffentlicht.
Avec la récente adoption par la CDIP du plan d’études cadre pour les écoles de maturité gymnasiale, le projet EVMG se termine. Il n’y a «plus qu’à» mettre en œuvre les nouvelles dispositions des RRM/ORM et à réviser les plans d’études cantonaux en conséquence. «Nur noch…» comme diraient mes amis germanophones. Cela ne va pas en effet sans quelques défis à relever.
Le premier défi est de comprendre en profondeur les nouvelles exigences contenues dans les articles remaniés et ceux qui ont fait leur apparition, et d’en imaginer concrètement la mise en œuvre, au niveau cantonal et au niveau des écoles. Qu’entend-on par «Développement et assurance de la qualité» (Art. 28)? Quelles mesures prendre pour encourager les «échanges et la mobilité» (Art. 22)? Comment promouvoir l’équité (Art. 32)? Comment déployer les 3 % d’interdisciplinarité nouvellement quantifiés (Art. 20)?
S’informer et échanger sur des pratiques existantes augmente cette compréhension des concepts et favorise leur réalisation dans le quotidien de l’école. Pour identifier les besoins des différents acteurs et soutenir la mise en œuvre par des activités concrètes au-delà des frontières linguistiques, un groupe de travail (GT Mise en œuvre RRM/ORM) a été créé, en 2023 déjà, composé de représentant-e-s de la CESFG, de la CDGS, de la SSPES, du SG CDIP et de ZEM CES. C’est à l’initiative de ce groupe de travail que ZEM CES a organisé une première journée nationale en 2023 sur les compétences et les thèmes transversaux et développé un nouveau format de Webinaires. Il s’agit de courtes manifestations en ligne mêlant apports théoriques d’expertes et experts et exemples de pratiques de cantons et d’écoles. Le premier a eu lieu en mai sur le thème de l’IA au secondaire II et a réuni plus de 220 personnes (vers les résultats). Le deuxième aura lieu le 2 septembre prochain et portera sur l’engagement pour le bien commun (Article 23) (vers l’inscription). Les suivants prévus en décembre 2024 et mars 2025 seront consacrés à l’interdisciplinarité et à l’assurance et au développement de la qualité.
Au-delà des défis concernant les contenus et la pédagogie, une inquiétude légitime préoccupe cantons et écoles: quels sont les éléments minimaux à garantir pour respecter les exigences définies dans les bases légales? Comment être sûr de remplir ces nouvelles exigences, par exemple dans le domaine de la mobilité ou des enseignements transversaux? Les rapports explicatifs accompagnant les textes validés donnent certes quelques pistes d’interprétation mais la Commission suisse de maturité (CSM) aura là un rôle à jouer pour détailler les conséquences de l’entrée en vigueur des nouveaux textes légaux sur la reconnaissance des certificats de maturité et pour soutenir le travail dans les cantons en produisant des recommandations, par exemple concernant les mesures de compensation des désavantages (Art. 32).
Un autre défi – et il est majeur – est la diffusion et l’acceptation partagée des changements au sein des écoles: que chacune et chacun se sente partie prenante, concerné-e, actrice et acteur de ces transformations à mettre en œuvre. La plupart des cantons ont saisi l’occasion de la définition de leur plan d’études cantonal pour mettre sur pied des projets participatifs incluant largement les enseignantes et enseignants. Le calendrier a aussi été clairement défini: les premiers certificats de maturité sous le nouveau régime seront décernés en 2029 pour les plus rapides et en 2038 pour les cantons qui doivent passer à la maturité en 4 ans.
Il reste à souhaiter que le « il n’y a plus qu’à » puisse surfer sur des dynamiques positives et constructives pour qu’il se transforme en réalités qui font sens. ZEM CES restera à l’écoute pour y contribuer.
*Les opinions exprimées par les auteurs invités ne reflètent pas nécessairement la position de la CDIP.